De l’art du mouvement comme un voyage au-dehors et au-dedans. J’avais environ sept ans et, sur le bord du Mékong, je regardais la lune. De sa blanche rondeur, elle a glissé, dans mes yeux d’enfant, le frisson du départ. C’est ainsi que je quittais le Cambodge, mon pays natal.

Plus tard, après une formation en psychomotricité et en danse contemporaine, je me suis nourri d’une carrière de danseur-chorégraphe et de thérapeute en psychomotricité. À la croisée des rencontres de la vie et à la vie de scènes, la danse a porté mes pas dans des théâtres et festivals internationaux (Paris, Berlin, Luxembourg, Lausanne, Madrid, Séoul, Mérida, Asheville NC…). Tous ces pas m’ont appris la nécessité d’un retour sur soi, le temps du sentir, d’éprouver dans l’intériorité de son être.

Depuis de nombreuses années, je travaille avec des personnes en situation de handicap — ou non —, des artistes de tout bord, professionnels ou amateurs, qui tous s’impliquent avec enthousiasme pour vivre l’expérience du mouvement et de l’immobilité.

Méditation et mouvement. C’est un espace de respiration ; une façon d’habiter le corps, l’espace, la musique ou le silence, et de créer ainsi son propre chemin d’être.